Publié le 30 Novembre 2023
La décarbonation du secteur du bâtiment représente un enjeu national. À l’horizon 2030, une baisse de 61 % des émissions par rapport à 2019 doit être enregistrée. L’habitat résidentiel constitue le principal secteur nécessitant le plus d’efforts. Les principaux travaux sont relatifs à l’isolation thermique et au remplacement des équipements alimentés au gaz et au fioul. D’où l’importance d’avoir une main-d’œuvre qualifiée, pour des rénovations performantes.
Les besoins en travaux
Les besoins en travaux de rénovation énergétique sont importants, voire astronomiques. La France compte environ 6 millions de passoires thermiques, soit 17 % du parc immobilier. Pour atteindre les différents objectifs fixés au plan national, 60 % des passoires énergétiques doivent faire l’objet de travaux d’isolation thermique.
En outre, 20 % des chaudières à gaz et 75 % des chaudières au fioul doivent être remplacées par un système de chauffage plus performant et surtout renouvelable (pompes à chaleur, biomasse, réseaux de chaleur urbains). Chaque année, au moins 3 % du parc des bâtiments publics doit être rénové en vue d’en faire des Bâtiments basse consommation (BBC).
Les besoins en main-d’œuvre qualifiée
Pour atteindre ces différents objectifs, le recours à des artisans qualifiés est indispensable. La France compte actuellement entre 150 000 et 300 000 professionnels de la rénovation énergétique des bâtiments. Pour répondre aux besoins fixés à l’horizon 2030, 200 000 travailleurs supplémentaires seront nécessaires.
Les besoins en professionnels qualifiés RGE (Reconnus garant de l’environnement) sont loin d’être comblés. 62 000 entreprises disposent de ce label, tandis que 250 000 entreprises labellisées sont attendues pour 2028. Une stratégie doit ainsi être mise en œuvre pour renforcer l’attractivité de ces métiers.